vendredi 27 novembre 2015

RDC - Brève de l'économie Octobre 2015

Plusieurs tonnes des produits alimentaires pourrissent dans le territoire de Masisi. A la base, le territoire n’a pas des routes de desserte agricole, selon l’administrateur. L’Ile Maurice reste l’économie la plus compétitive d’Afrique. Elle est suivie par l’Afrique du Sud et le Rwanda. Dans le Sud-Ubangi, des éleveurs bénéficient des géniteurs améliorateurs. Il s’agit de 250 boucs de petits ruminants et 900 coqs pour les volailles importés de l’Uganda par le PARSA—Programme d’Appui à la Relance du Secteur Agricole. Ce dernier prévoit également la construction des entrepôts pour les villageois. Jeffery Travel a inauguré ce mois un Salon VIP à l’aéroport International de Goma. L’idée, c’est de contribuer à l’attrait des touristes qui garderont un souvenir d’accueil assez acceptable de Goma. Liquid Télécom lance son service de fibre optique à domicile, un réseau très haut débit en faveur des particuliers de Kigali au Rwanda. 15 000 foyers seront servis à Kigali d’ici fin 2016. Liquid Télécom investira environ 30 millions de dollars dans cet ambitieux projet au Rwanda. ‘’Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible’’. C’est le thème reconduit à la Journée mondiale de l’épargne célébrée le 30 Octobre de chaque année. L’Espace de Recherche pour Economistes exhorte au nouveau maire de la ville de Goma d’éviter l’asphyxie des gagnes-petit longeant les routes secondaires de la ville Goma, cible des pillages de la police qui dit agir sous son ordre. L’organisation lui rappelle que n’étant pas capable de s’insérer dans les marchés formels, il n’y a que par le petit commerce aux abords des rues où ces femmes arrivent à survivre. La Banque Mondiale appuiera la RDC dans la facilitation du commerce transfrontalier avec les pays des grands-lacs. L’enveloppe s’élève à 34 millions de dollars US, crédit pour 38 ans assortie d’une période de grâce de 6 ans. Il s’agira de mettre en place des infrastructures aux postes transfrontaliers. L’institut National des Statistiques INS a reçu un don de 45 millions de dollars de la Banque Mondiale. Ces fonds serviront à financer la restructuration et l’amélioration de la production des statistiques. Le Kenya et l’Uganda prennent le chemin des OGM dans l’agriculture. Les petits agriculteurs s’en inquiètent mais les Etats n’envisagent pas revenir à leur décision. La rédaction de votre journal

Goma RDC - L'oeil de l'économiste : Accès au financement par les Micros, Petites et Moyennes Entreprises à Goma

Accéder à des financements à la hauteur des ambitions entrepreneuriales demeure un casse-tête pour les promoteurs d’entreprises de la République Démocratique du Congo et de la ville de Goma. La coopération entre Institutions Financières et Micros, Petites et Moyennes Entreprises est souvent limitée par des méthodologies de crédit pas totalement adaptées au financement des MPME. Les 90% d’entrepreneurs ayant obtenu minimum satisfaction de leurs besoins en financement au cours des 12 mois passés l’ont eu, non pas par l’entremise d’une quelconque agence d’intermédiation financière (Banque, IMF, Coopec, etc). 17 sur 29 soit 58,6% d’entre eux avouent avoir recouru aux familiers, amis et connaissances pour satisfaire leurs besoins en financement. Le facteur social est donc largement à la base de l’accès au financement. Or, les résultats d’enquêtes ont prouvé que plus de 66% d’entreprises sont certaines de se voir prochainement en besoin de fonds, au cours de 12 prochains mois. A qui recourront-elles ? Enfin, le résultat du modèle économétrique a démontré que lorsque l’âge de l’entreprise augmente d’un an, la possibilité de se voir accéder aux finances (quel qu’en soit l’origine : banques, IMF, Coopec, ou familiers et amis/connaissances) augmente de 0,0227. Mais également, il a été révélé que la variable d’intérêt ‘’âge de l’entreprise’’ explique à 13,3% l’obtention d’un financement par l’entrepreneur. Par le Département de Recherche Scientifique de l'Espace de Recherche pour Economistes

Goma : L'oeil de l'économiste - Comment déclencher notre développement à la base ?

Au niveau du développement économique à la base Nous avons jugé utile de suggérer une politique aux 3 acteurs du développement [que sont (1) les opérateurs économiques, (2) les intellectuels & chercheurs et (3) l’Etat] sous deux volets : *) La première stratégie du développement à la base consiste simplement à formaliser progressivement les petites unités informelles de subsistance qui jonchent les rues principales et secondaires de la ville, notamment en parsemant dans plusieurs quartiers de la ville des petits marchés sous contrôle de la mairie là où se sont développés les marchés pirates assez populaires et donc très fréquentés. Cette stratégie vient s’opposer frontalement à la nouvelle politique de la Mairie de la ville et des 2 communes de Goma et Karisimbi Goma et Karisimbi, qui donnent ordre de ravir les marchandises des étalages et confisquer leurs principaux matériels de travail. Ces derniers anéantissent les efforts de croissance du revenus des ménages victimes de ces actes. Bref, ces actes doivent cesser au plus tôt. *) La deuxième stratégie de développement à la base consiste à envisager un programme de microcrédit aux plus pauvres particulièrement les femmes regroupées en petites coopératives. Il s’agit, spécifiquement, de (i) fournir à ces femmes un encadrement susceptible de développer leur capacité de gestion d’AGR et (ii) de mettre à la disposition de celles-ci du microcrédit destiné au développement d’AGRs. Nathan BAKALANIA

Goma RDC : L'oeil de l'économiste - Les Petites et Moyennes Entreprises Armées : Une réelle innovation au Nord-Kivu

Les petites et Moyennes Entreprises Armées, voilà l’une des formes d’entreprises les plus lucratives du moment. Personne ne trouble encore leur sommeil depuis leur naissance, bien qu’elles ne payent ni taxe, ni impôt, ni redevance à aucun service de l’Etat. Ces entreprises ont un potentiel de croissance non négligeable, malgré un modeste capital de démarrage réduit à la valeur d’au moins 3 Kalachnikovs et quelques tentes à installer au siège de la société en brousse, soit entre 500 et 1 000$ us. En vertu du caractère exceptionnellement impitoyable, la valeur des ressources humaines de ces entreprises est nettement surévaluée sans le bilan de l’E/se. Quoi qu’il en soit, ces entreprises devront attirer davantage d’investisseurs, tant la complicité avec les forces de sécurité est soupçonnée. L’objet de l’entreprise est tout simple : le trafic d’êtres humains, enfants ou grands, intellectuels ou illettrés, politiciens ou civils, riches ou pauvres etc. C’est que, d’une manière ou d’une autre, moi et vous sommes des potentiels soit clients, soit marchandises de ces entrepreneurs exceptionnels, et nous ne pouvons plus les échapper. En clair, ces derniers prennent en otage des personnes en besoin de la vie et menacent de mettre fin à leurs précieuses et sacrées vies. Le prix de cette vie (communément appelé ‘’rançon’’) variant entre 500 et 15 000$us est évaluée en fonction des critères souvent subjectifs : ‘’aspect physique, milieu de provenance, appartenance tribale, profession, etc’’, selon une ancienne marchandise de l’une des E/ses. Des entreprises potentiellement en croissance
En admettant l’hypothèse qu’en moyenne les Directeurs financiers de ces entreprises peuvent encaisser une recette minimum de 700$us le jour, le chiffre d’affaires mensuel peut facilement envoisiner les 20 000$ us. Avec des chiffres aussi attractifs que ces derniers, on ne peut se douter de l’expansion prochaine de ces nouvelles entreprises innovantes vers de nouveaux marchés, bien au-delà des villes comme Beni, Butembo et Goma, et des territoires comme Rutshuru, Lubero et Beni. Êtes-vous prêt à y investir vos capitaux? C’est très rentable, n’est-ce pas ? Bora KAZI

Goma RDC : L'oeil de de l'économiste - Economie du mariage : Comment les hommes sont-ils les mieux avantageux du mariage

Saviez-vous que le mariage répondait à un calcul coût/avantage reposant sur une comparaison entre satisfaction sentimentale et monétaire ? Cela est tout à fait normal parce que les individus enclin à contracter mariage sont avant tout rationnels (càd ils ne sont aucunement influencé par le simple sourire), en plus parce qu’il s’agit bien là d’un marché concurrentiel. Heureusement qu’il a été révélé que le mariage améliore significativement les conditions de vie des conjoints et de leur progéniture. L’une des preuves de cette fabuleuse affirmation se trouve illustrée dans le tableau comparatif ci-dessous :
Analyse rationnelle du contexte paradoxal. Pour une semaine de vie normale, il peut se dégager qu’en ville de Goma, un célibataire ordinaire, de revenu acceptable, dépenserait un peu plus qu’un simple marié sans enfant dans les proportions de 80 à 30$ (cfr tableau ci-haut). Bien sûr, ces estimations reposent sur des hypothèses généralement acceptables que voici : La première suppose que le célibataire supporte tous les coûts liés aux services domestiques càd, il ne s’en abstient pas, ou ne les satisfait pas gratuitement. La seconde hypothèse admet que la femme du marié ne contribue pas au revenu du ménage, si bien que tous ses besoins sont à la charge de son mari ; et la dernière introduit la non prise en compte du coût d’acquisition de la femme pour le mari (coût de la dote). Cela sans dire que le marié bénéficie des effets de l’économie d’échelle où un repas de 3 célibataires pourrait bien satisfaire un couple. Les besoins alimentaires varient un peu. Jeunes mariés plus avantageux que les célibataires Comparant les coûts relatifs hebdomadaires supportés par un célibataire moyen de Goma, on en vient à la conclusion que les jeunes nouvellement hommes mariés arrivent à dépenser moins d’argent que le célibataire tout en maintenant un niveau de satisfaction élevé. En fait, le marié jouit simplement des avantages du facteur travail de sa femme au foyer obtenus gratuitement tandis que le célibataire n’échappe que les coûts liés à la présence de la femme : maquillages, besoins normaux et ordinaires, etc. Wassu Musorongi Ass. Progr ER.E Asbl

RDC L'oeil de l'économiste : L’apathie, un virus qui maintient notre pauvreté

On définit l’apathie comme étant une forte indifférence, un manque de motivation et une lenteur de réaction face un problème quelconque nécessitant une solution donnée. Dans le cas d’espèce, c’est la communauté congolaise toute entière qui est frappée par le virus de l’apathie. Le « mafoutisme » a gagné l’ensemble de notre communauté. Il a commencé par les agents de l’Etat congolais qui se sont lassé de travailler honnêtement mais sans salaire motivant. Le virus a ensuite embrasé les agents des ONGs humanitaires pour qui, au lieu de monter des projets visant le développement net des communautés bénéficiaires préfèrent tirer profit des projets d’urgence sans fin pour pérenniser leur travail. Même les populations ont dû imiter ce « mafoutisme » si bien que personne n’ose s’époumoner pour l’intérêt général. Les préceptes sont du genre : « le pays est par terre, et c’est pas moi qui peut le relever » Bref, face à un aussi grand défi que constitue la pauvreté et le sous-développement de la RDC, le caractère apathique de la plupart des agents de développement y est pour beaucoup. En effet, la pauvreté étant en soi un problème social, elle nécessite de même une solution sociale : l’éveil de la conscience. La « pauvreté d’esprit » est le pire rongeur de la société. Gabriel KASHUGUSHU

vendredi 20 novembre 2015

RDC - L'oeil de l'économiste : Comment la fraude à la petite barrière profite-t-elle au consommateur ?

Lorsque les opérateurs économiques réussissent à évader le fisc, ce sont les consommateurs qui se frottent les mains suite à la cassure des prix. Voici comment se déroule la mafia : Les importateurs des biens d’origine Est-africaine (Kenya, Uganda, Tanzanie, Rwanda etc.) à destination finale de Goma sont, depuis un temps, tenus de transiter leurs produits dans un grand entrepôt public de transit à Gisenyi, appelé ‘’Majerois’’. Là, ils ne payent que les frais de transit et non les droits de douane qu’ils ont à verser à la douane de destination. Que de passer par la grande barrière pour subir l’imposition de la DGDA, les produits sont, plutôt, transportés jusque Birere par la Petite Barrière soit sur des vélos tricycles pour handicapés physiques, soit sur les dos des pauvres femmes et hommes. Là, le seul coût à supporter c’est la corruption des agents des différents services étatiques y affectés : Police, DGM, OCC, ANR, etc. Analysons la situation : 25kg de riz qui coûtaient 26$ avant la fraude s’achetaient désormais entre 18 et 20$ pendant la fraude. Depuis que la DGDA y impose une taxation forfaitaire, les mêmes 25kg de riz ont grimpé jusque entre 22 et 24$. N’eut été la nouvelle fraude actuelle, se limitant à corrompre la policier garde-frontière de nuit, 1 sac de 25 Kg reviendrait à 26$ comme avant. De ce fait, le consommateur économisait à la source 5 à 7$, par sac de riz. Quoi de plus bénéfique au consommateur! Par déduction logique... … l’individu le plus rationnel encouragerait l’évasion du fisc congolais. Car dans pareil cas, c’est le consommateur final qui en profite le plus, si l’on sait que la redistribution pose sérieusement problème en RDC. Mais comme l’incivisme fiscal est un délit, admettons qu’il viendra un temps où la redistribution deviendra une priorité pour nos autorités étatiques. Wassy MUSORONGI